J’ai souvent ressenti comme un manque dans mon travail d’infirmière, sans savoir ce qui m’empêchait d’être épanouie. J’ai « bricolé » pour que mon métier colle avec mes valeurs et notre vie familiale. Je me suis beaucoup investie pour lui donner du sens mais, régulièrement, j’avais envie de tout faire valser. Et puis… le décès brutal de ma maman m’a ouvert les yeux : je n’ai qu’une vie, à moi de la vivre à fond ! Me remettant devant le Seigneur, je ne me sentais pas en règle avec lui : Il avait déposé des talents en moi dont personne ne pouvais profiter. J’ai donc choisi de m’engager dans un bilan de compétences vocationnel au Hautmont. Dès le premier jour, bien que nous étions dix, j’avais l’impression que le coach ne s’adressait qu’à moi. Tout résonnait en moi et faisait écho à un profond désir de découvrir qui j’étais vraiment et de l’être pleinement. Ce fut une expérience spirituelle et humaine inestimable. J’ai pleuré et ri, goûté la présence de Dieu, j’ai découvert ma personnalité (une révélation !), accueilli mes talents, je me suis réconciliée avec moi-même et mon parcours… L’authenticité et la bienveillance des autres m’ont édifiée. Je me suis aussi émerveillée du chemin de chacun. Je suis sortie de cette session enrichie, consolée et joyeuse… avec un projet ambitieux : devenir orthophoniste ! Projet fou : Un concours (30 places pour 1300) puis 5 ans d’études. J’ai jonglé pendant un an entre mon travail à mi-temps, nos 4 enfants et les révisions. La méthodologie du bilan vocationnel m’assurait que ce métier me collait à la peau. Les quelques découragements étaient anéantis dès la relecture de mes notes. « OK, je bosse pour ça et je rentre dans ton projet, Seigneur. Fais-en ce que tu veux ! ».

C’est avec émotion et remplie d’une joie indescriptible que, début septembre, j’ai franchi les portes de la fac après avoir obtenu le concours. J’ai osé changer de métier… J’ai « la conviction claire que c’est là où je serai le plus moi-même »… Et, que c’est bon ! Sonia